Vous le savez sûrement, nous développons un projet de prévention des violences commises envers les enfants dans les écoles primaires de Bruxelles et de Liège : Enfants CAPables. Ce projet, novateur et très demandé, bénéficie depuis son développement en Belgique par Garance d’un financement limité et ponctuel. Ce qui veut dire que, chaque année, nous devons refaire des demandes de subventions à plusieurs pouvoirs publics différents, pour espérer pouvoir continuer notre activité l’année scolaire suivante. Étant donné qu’aucun autre programme équivalent n’existe en Belgique, nous avons de nombreuses écoles sur liste d’attente, parfois pendant plus de 2 ans avant de pouvoir l’y développer.
Or cela fait deux ans maintenant que nous voyons nos subventions facultatives diminuer de la part de l’enseignement en Fédération Wallonie Bruxelles. La subvention que nous recevons, toujours inférieure à ce que nous demandons, ne couvre cette année, même pas un des deux mi-temps nécessaires au développement du projet.
De plus, nous obtenons les réponses à nos demandes de subsides très tardivement, ce qui nous empêche de commencer à travailler dès la rentrée scolaire.
Lorsque nous avons appris, en décembre dernier, que Madame Caroline Désir, ministre de l’Education, avait fait un voyage en Finlande pour obtenir le programme Kiva contre le harcèlement scolaire, il nous est apparu fondamental d’expliquer notre situation et d’interpeller les pouvoirs publics quant à leur manque de soutien suffisant à notre projet. Pourtant ECAP couvre une plus grande tranche d’âge que Kiva, il prend en compte plusieurs situations de violences faites aux enfants, il développe une culture commune de la prévention en formant également les adultes de l’école et surtout il subsiste depuis 8 ans uniquement grâce au travail acharné de nos équipes de terrain, sans soutien financier valable et pérenne.
Bien entendu, le programme Kiva est très positif et tout à fait complémentaire à notre travail. Il ne s’agit pas de remettre en cause son utilité. Par contre, étant donné qu’un projet plus complet existe en Belgique, et ce depuis 8 ans, pourquoi n’obtenons-nous toujours pas le soutien financier nécessaire à son développement?
Nous espérons rencontrer prochainement Madame Désir pour discuter de cette décision et espérons vraiment être entendues. Nous vous tiendrons au courant.