« Garance asbl participe à la coalition Stand Up. Notre expérience de presque 20 ans dans la prévention des violences faites aux femmes et aux filles rend pour nous évident notre engagement dans la lutte contre l’extrême-droite et le fascisme.
Les violences sexistes et racistes ne sont pas des cas isolés. Ce sont des attaques répétées envers les groupes spécifiques des femmes/LGBTI/racisées dans un contexte social favorable. Insultes, remarques sexistes, harcèlement, discrimination à l’embauche, viol et meurtre ne peuvent que se multiplier dans un contexte de haine et de politique de bouc-émissaires.
-En Autriche, lorsque l’extrême-droite est arrivée au pouvoir une des premières choses qui a été faite c’est de créer un département concernant les « affaires des hommes » dans le ministère des affaires des femmes.
-En Hongrie, les associations qui luttent contre les violences faites aux femmes sont sur la liste noire du gouvernement car considérées comme des espionnes anti-gouvernementales
-on voit de plus en plus de pays qui refusent de ratifier ou qui retirent leur signature de la convention d’Istanbul (traité international contraignant les pays à lutter contre les violences de genre) sous prétexte que la lutte contre les violences faites aux femmes nuit à la « famille traditionnelle » et « force les enfants à changer de sexe ».
Dans ces contextes, les attaques physiques et verbales envers les militantes et les femmes/LGBTI/racisées/exilées se banalisent et se multiplient.
En Belgique, l’extrême-droite n’hésite pas à instrumentaliser les droits des femmes et des personnes LGBT pour renforcer la criminalisation des personnes migrantes rendues responsables de tous nos malheurs. Non seulement, c’est complètement effacer la réalité des femmes migrantes victimes de violence masculine et de violences institutionnelles sur le sol belge mais, en plus, cela empêche de s’attaquer correctement au système qui rend notre précarisation économique possible.
Tout ce que nous avons obtenu en terme de libertés, nous l’avons arraché de longues luttes et on ne se laissera pas dicter notre place, notre façon de nous tenir, de nous exprimer ou d’agir !
Toutes nos pensées vont aux féministes et aux femmes en lutte en Flandre ainsi qu’aux femmes en séjour irrégulier ou en procédure de demande d’asile. Plus que jamais, nous pensons qu’il est nécessaire d’être solidaires et de se soutenir au-delà de la frontière linguistique et pour une politique de liberté de circulation et d’installation.
Face à l’extrême-droite et au fascisme, notre auto-défense féministe est collective !
Feministen tegen het racism en uiterst-rechts ! »