En juin 2023, nous accueillons avec joie la nouvelle que l’Union européenne (UE) a ratifié la Convention d’Istanbul après un long processus semé d’embuches1). Mais ce n’est qu’une des initiatives actuelles de mobiliser les ressources légales de l’Union européenne pour combattre les violences faites aux femmes de manière plus efficace, rappelons les préparations d’une directive sur les pratiques nocives ou la réforme de la directive européenne sur les droits des victimes. Si la ratification de la Convention d’Istanbul est un pas important vers une Europe où les femmes, les filles et les minorités sexuelles et de genre peuvent vivre sans violence, son impact est moindre comparé à une directive européenne. Les deux instruments visent des standards obligatoires pour les États membres, mais ils n’ont pas la même portée.
Or, une telle directive européenne en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et la violence conjugale est actuellement en préparation. Garance, via son adhérence à Women Against Violence Europe, est impliquée de près dans le plaidoyer féministe qui accompagne ce processus législatif. C’est la première fois que nous voyons de près quels débats, tiraillements diplomatiques et autres hauts et bas peuvent favoriser ou empêcher une telle initiative. Nous avons l’impression que les mouvements féministes en Belgique sont peu informés sur ce sujet et participent peu ou pas au plaidoyer, laissant de côté de faire avancer les politiques de lutte contre les violences basées sur le genre en Belgique et aussi dans d’autres pays européens. C’est donc l’occasion de se pencher sur cet instrument unique de droit international qu’est la directive européenne, et cela d’un point de vue de plaidoyer féministe.
Découvrez notre analyse « UNE DIRECTIVE EUROPÉENNE POUR LUTTER CONTRE LA VIOLENCE »