Garance a pu recevoir un subside pour organiser des ateliers aux personnes alliées des communautés LGBTQIA+ dans le cadre d’un appel d’offre d’Equals Brussels. Un groupe de travail a donc vu le jour pour organiser ces ateliers mais également organiser une formation à destinations d’un public de formateurices autodéfense féministe (ADF) allié.es ou faisant partie des communautés LGBTQIA+.
Ce groupe de travail a permis la création d’un atelier allié.es qui fut donné aux étudiant.es travailleu.r.ses sociales/sociaux de l’école CPSE à Liège. L’objectif était de proposer une sensibilisation aux violences que peuvent subir les personnes LGBTQIA+ tout en mettant en action les étudiant.es pour leur permettre d’avoir les outils nécessaires pour réagir en cas de violences homophobes, transphobes, lesbophobes ou autre. Ces deux ateliers furent un succès et plus de 70 étudiant.es ont pu bénéficier des apports de Garance.
Par la suite, du 10 au 13 octobre, Garance a organisé sa première formation de formateurices autour des thématiques LGBTQIA+. Les deux premiers jours étaient ouverts aux personnes donnant des formations à l’autodéfense féministe et qui souhaitaient etre plus outillé.es pour pouvoir créer un environnement sécurisant pour les personnes LGBTQIA+ lors des stages. Les deux jours suivants étaient pour les formateurices faisant partie de la communauté LGBTQIA+ et étaient principalement axés sur l’adaptation des outils de l’ADF pour y inclure les personnes non-hétérosexuelles, transgenres, intersexes et non-binaires.
Ces 4 journées de formations furent portées par Al et Siham, deux formateur.ices venu.es tout droit de Marseille et formé.es à la technique Riposte. Les deux premiers jours ont permis de faire un retour sur les violences vécues par les personnes LGBTQIA+. Il était nécessaire pour les personnes voulant etre allié.es de pouvoir se rendre compte des violences spécifiques liées au genre, au sexe ou à l’orientation sexuelle que peuvent vivre certaines personnes. Lister des violences permet de faire un aperçu de réalités spécifiques mais ne suffit évidemment pas à proposer des aides adaptées aux personnes qui en sont victimes, ce qui fut l’objet de la suite de la formation.
Nous avons également eu une réflexion autour du mot “allié.es” et celui “d’inclusivité” qui nous a rappelé que malheureusement les stages d’ADF ne sont pas toujours aussi inclusifs que nous pouvons le penser ou vouloir. La fin de la journée fut axée sur des situations spécifiques de violences vécues par les personnes LGBTQIA+ que cela soit au travail, dans l’espace privé, dans la rue, dans le domaine médical et autre. Chaque situation nous a permis de décortiquer quelles violences étaient à l’œuvre pour, par la suite, nous permettre de proposer des outils adéquats face à ces dernières.
Les deux journées suivantes ont été axées sur l’adaptation des outils de l’ADF pour permettre aux personnes LGBTQIA+ d’y avoir accès sans que cela ne les mette dans l’inconfort ou ne viennent renforcer l’agression dont iels sont victimes. Nous avons ainsi pu réfléchir de manière très concrète aux outils qui portent préjudice ou ne sont pas adaptés/inclusifs aux personnes LGBTQIA+. Il en est ressorti toute une liste d’outils d’ADF à adapter et la taille du groupe a également permis que des personnes ayant déjà adapté ces outils puissent nous faire une démonstration de comment iels l’utilisent en formation. Les échanges ont dès lors été très constructifs et concrets, ce qui était l’objectif principal de ces deux dernières journées : repartir avec des nouveaux outils, des nouvelles manières d’animer et des pistes de réflexion autour de l’inclusion.
Pour Garance, il en est notamment ressorti une adaptation de la technique du cri, de nouvelles cartes situations, des guidelines dans l’inclusion des personnes trans et non-binaires, des informations sur les spécificités vécues par les personnes intersexes, une adaptation de l’exercice des limites et une réflexion concrètes sur les types de mixité lors de nos stages.
En conclusion, cette formation était nécessaire. Les apports de Al et Siham ont été précieux et nous ont guidé durant ces quatre journées. Nous espérons ainsi pouvoir proposer des stages plus inclusifs aux personnes LGBTQIA+ et restons évidemment toujours ouvert.es à de nouvelles propositions d’adaptation.