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NEWSLETTER n°4 – Février 2011A LA UNEPrévention des violences dans la prostitution - les résultatsEn 2010, Garance a coordonné un projet Daphné destiné à développer des outils de prévention primaire des violences adaptés aux besoins et aux réalités de vie des femmes prostituées.
GARANCE EN BREVESStage à TournaiPour répondre à la demande de nombreuses femmes dans la province du Hainaut qui souhaitent suivre une formation d'autodéfense plus près de chez elles, nous organisons un stage à Tournai en mars prochain. Loin des cours d'arts martiaux, il s'agit de savoir reconnaître tôt des situations qui pourraient tourner mal - et d'y mettre un terme avant que la violence ne puisse se manifester. C'est pourquoi les participantes des formations de Garance apprennent à reconnaître leurs limites et à les poser de manière verbale et non verbale, à mettre en place des stratégies de prévention, à se préparer mentalement et à se protéger physiquement si nécessaire. La formation est accessible pour toute femme adulte, indépendamment de sa condition physique et de son âge - il ne faut pas être sportive! Et c'est prouvé: la participation à une formation en autodéfense diminue le sentiment d'insécurité et nous rend plus capables à faire face aux violences. Vous pouvez nous aider à faire connaître l'activité ! En relayant l'information auprès des femmes en région tournaisienne, en nous commandant des feuillets d'information à distribuer, en mentionnant l'activité dans votre agenda, en faisant un lien vers notre site. Merci de votre aide ! Dates et lieu : 26 et 27 mars, à la Maison Internationale, Quai des Salines, 7500 Tournai Inscriptions et renseignements via info@garance.be ou 02 216 61 16
Non c'est non sort en pocheCe "Petit manuel d'autodéfense à l'usage de toutes les femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire" est dorénavant encore plus petit (17,7x12,5 cm). Sur 300 pages, son auteure Irene Zeilinger déconstruit l'idée que les femmes ne seraient que des proies passives face aux violences et puise dans sa boîte à outils d'autodéfense mentale, émotionnelle, verbale et physique. Toujours dans sa couverture rose pétant, cette nouvelle édition contient plus d'adresses d'autodéfense et est plus abordable (prix TTC pour la France 5,90€, pour la Belgique 6,60€ ). Evidemment, la version gratuite en ligne reste accessible. Irene Zeilinger: "Non c'est non. Petit manuel d'autodéfense à l'usage de toutes les femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire." ISBN 978-2-50105962-6
C'EST ARRIVE PRES (OU TRES LOIN) DE CHEZ VOUSAmnesty International sensibilise les entreprises aux violences conjugalesLa vie des femmes ne s'arrête pas à la porte des entreprises : si elles sont victimes de violences à la maison, elles ne peuvent pas non plus travailler dans de bonnes conditions. Amnesty International a donc lancé une campagne de sensibilisation des entreprises à la problématique des violences conjugales, en proposant une formation s'adressant aux responsables des ressources humaines, les services sociaux, les médecins du travail... Après un moment de surprise, les entreprises accueillent l'initiative plutôt positivement. Avec quels résultats ? Ne peut-on pas craindre d'effets pervers ? Ne faudrait-il pas impliquer davantage les syndicats ? Nous avons posé ces questions à Françoise Guillite, qui est à la base de ce projet. Lire l'interview ici. Une « City of Joy » pour les femmes congolaisesGrâce au soutien financier de V-day, mouvement mondial pour en finir avec les violences faites aux femmes, un havre de paix a pu s'ouvrir à Bukavu. Dans cette « City of Joy » , les femmes victimes de violence sexuelle dans le cadre du conflit armé au Congo peuvent passer un séjour en sécurité pour se reconstruire et se ressourcer. Et au programme, entre autres: l'autodéfense! Plus d'infos ici.
Femmes résistantes en Côte d'IvoireComme dans tous les moments de crise, les femmes sont les premières à encaisser... mais aussi à réagir. La Côte d'Ivoire ne fait pas exception : dans le long bras de fer entre les deux « présidents », Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, le déchaînement de violences a provoqué aussi une augmentation des viols, de la précarité, de la prostitution, des grossesses non désirées. Le « Réseau pour le renforcement du leadership de la jeune femme » a donc décidé de faire entendre sa voix : sans vouloir prendre parti, il interpelle les hommes politiques des deux camps pour que leurs militants renoncent à la violence et à toute solution obtenue par la force, dont les femmes sont les principales victimes.
Le Pape n'en rate pas uneEclaboussée par les scandales des prêtres pédophiles, l'Eglise se devait de réagir. En se regardant en face pour admettre enfin ses propres responsabilités ? Remettre en cause les « bons conseils » du Vatican aux évêques irlandais pour traiter les abus en interne, plutôt que de faire appel à la justice ? Non, le pape préfère rejeter la responsabilité sur « la société ». Ainsi pour Benoît XVI, tout ça serait de la faute... des années 1970 et de leurs « fondements idéologiques » : « Dans les années soixante-dix, la pédophilie fut théorisée comme une chose complètement conforme à l'homme et aussi à l'enfant», a-t-il déclaré en recevant les cardinaux en décembre dernier. Et les affaires qui ont eu lieu bien après ces maudites années 70 ? C'est la faute au « marché de la pornographie concernant les enfants (...) qui semble être considéré toujours plus par la société comme une chose normale ». « Normale » ? Il devrait sans doute surveiller ses lectures. Le sexe, le mieux encore est de ne pas en parler. Dans son élan, le pape a aussi dénoncé les cours d'éducation sexuelle « imposés » aux enfants, qu'il a qualifiés d' « atteinte à la liberté religieuse des familles ». Voilà sans doute l'explication : s'ils n'avaient pas entendu parler de sexe à l'école, les prêtres abuseurs ne sauraient même pas que ça existe...
Viols dans les hôpitauxD'après le Moniteur fédéral sur la criminalité dans les hôpitaux, la violence dans nos hôpitaux est en hausse. Dans chaque hôpital en Belgique, en 2009, il y a eu en moyenne 49 agressions, dont 10% concernent des agressions sexuelles. Chaque semaine, un viol a lieu, et ce chiffre est sans doute sous-estimé car dans ce domaine, beaucoup de victimes ne portent pas plainte, par honte, par peur des représailles. Ou par fatalisme : seulement 3% des cas enregistrés ont donné lieu à un procès-verbal ! Dès 2005, la ville de Gand a voulu affronter le problème en publiant un « manuel de prévention intégrée de la criminalité dans les hôpitaux », avec le SFP Intérieur. Mais pas un mot des agressions sexuelles, et le mot « femme » n'y figure pas une seule fois...
Les statistiques sont parfois trompeusesQui de plus « objectif », en apparence, que les chiffres ? Pourtant, il faut parfois se méfier des statistiques... Ainsi, les derniers chiffres publiés par l'Observatoire français de la délinquance en sont une parfaite illustration. Tout en constatant une baisse globale de la délinquance, le rapport note une forte augmentation des vols de portables et de violences faites aux femmes. Il y a une double explication derrière ces chiffres. D'une part, les portables sont d'autant plus « attractifs » pour les voleurs que des nouvelles techniques envahissent le marché, ce qui est le cas actuellement avec la folie des smartphones. La hausse des violences serait d'ailleurs liée à ces vols. Mais voilà : une journaliste de France Info a eu l'idée de faire un test qui relativise ces chiffres. Elle a appelé des agences de son opérateur pour savoir quelle démarche elle devait suivre, déclarant qu'on lui avait volé son mobile sur la table d'un café, sans aucune violence. Les dix personnes contactées lui ont conseillé d'aller porter plainte en racontant qu'elle a été agressée. En effet, les assurances n'interviennent que si le vol a été commis avec violence. Mais le plus stupéfiant dans ce reportage, c'est que deux vendeurs lui ont conseillé de dire à la police qu'elle avait été agressée par « un grand Noir ». Non seulement les statistiques peuvent être trompeuses mais elles peuvent renforcer les préjugés les plus éculés... LA SCIENCE DIT...Quand les discriminés discriminent à leur tourMalgré le fait que la Belgique est un des pays les plus progressistes du monde en matière de droits des minorités sexuelles, cela ne s'est pas (encore) traduit par un changement général des mentalités. Une étude de l'ULB, financée par la Région Bruxelles-Capitale, a examiné les attitudes de plus de 3000 étudiant/e/s de dernière année dans 70 écoles secondaires bruxelloises envers les gays et lesbiennes. Des résultats d'études antérieures sont confirmés : on a en moyenne d'autant moins de préjugés contre les gays et lesbiennes qu'on est une fille, peu religieuse, d'un statut socio-économique plus élevé et d'origine belge. Mais on découvre aussi des aspects plus nuancés sur la question :
Tout cela suggère que pour prévenir les violences envers les gays et lesbiennes - qui sont basées sur les préjugés – la société belge devrait d'abord réduire drastiquement les discriminations envers les populations issues de l'immigration et faciliter l'acculturation (qui est d'ailleurs un processus allant dans les deux sens). Et qu'on a toujours du pain sur la planche avec tous les jeunes qui gardent des préjugés moins ouvertement visibles envers les gays et lesbiennes, mais tout aussi nocifs. Les écoles peuvent contribuer à ce travail de prévention, mais doivent, pour cela, quitter les sentiers battus de la seule sensibilisation vers la formation d'une vraie attitude citoyenne.
ON A LU, VU, ECOUTE POUR VOUS...Une campagne pour les femmes sans papiersTrop souvent, en France comme dans les autres pays européens, les femmes étrangères victimes de violences conjugales sont une deuxième fois victimes, quand les institutions restent sourdes à leur situation. La Cimade, association de soutien aux sans papiers, a réalisé le film « Ni une ni deux » dans le cadre de la campagne « Mettons fin à la double violence faite aux femmes étrangères ». Il s'agit de sensibiliser le public à ces réalités, par des mises en situation personnalisées : la femme victime de violences conjugales recevant, pour seule réponse à sa plainte, l'ordre de quitter le territoire ; la victime de la traite des femmes cherchant à se mettre à l'abri mais obligée de dormir en rue parce qu'on ne trouve pas de foyer pour elle... A la préfecture, à la police ou dans les services sociaux, même la bonne volonté ne suffit pas. Un film à voir : Incendies C'est un film de Denis Villeuneuve, bardé de prix. Et il le mérite. Le film raconte comment des jumeaux, un frère et une soeur, sont chargés par le testament qu'ils découvrent à la mort de leur mère d'une étrange mission : retrouver un père dont ils ne savent rien et un frère dont ils ignoraient jusqu'à l'existence. La quête se transforme en une enquête sur la vie de leur mère, au coeur de la guerre civile au Liban. On n'en dira pas plus (l'histoire se découvre peu à peu, et elle est bouleversante) sauf ceci : le film montre bien comment les femmes participent aux côtés des hommes aux conflits - comme victimes et comme actrices – et aux diverses formes de résistance, y compris armée. Mais le prix qu'elles paient, les violences qu'elles subissent, sont spécifiques aux femmes. Leur façon d'y répondre sans doute aussi. Incendies de Denis Villeneuve (avec notamment la comédienne belge Lubna Azabal, absolument extraordinaire dans le rôle de la mère), actuellement en salle.
AGENDAActivités de Garance : Pour détails et modalités d'inscription, voir sur www.garance.be Autodéfense : 26 et 27 mars 2011 26 et 27 mars 2011 Entraînements : 15 mars 2011 Femmes 55+ : 8 mars 2011 Du 14 mars au 5 avril 2011 « Le lien social, agent de sécurité ? » Séminaire pour les délégués syndicaux à l'occasion de la Journée internationale des Femmes Fête des générations Et aussi...
Avis de décès Nous avons appris avec tristesse le décès de Corinna Seith, co-auteure d'une étude fondamentale sur l'autodéfense féministe : "Atteindre les objectifs à contre-courant : l'autodéfense pour femmes et filles en Europe", réalisée en 2003 dans le cadre d'un programme Daphné. Garance a participé à cette recherche et a pu, grâce à Corinna, développer de nouveaux outils didactiques et rencontrer des praticiennes d'autres pays et d'autres courants. Corinna nous a appris aussi l'importance de laisser des traces d'une pratique essentiellement orale ; sa propre trace parmi nous restera bien présente.
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